Laval et Montréal, le mercredi 22 avril 2020 — Les parents de Laval et de Montréal accueillent avec sérénité l’annonce faite aujourd’hui par le premier ministre, monsieur François Legault, de préparer d’ici quelques semaines la réouverture des écoles du Québec, à l’exception des établissements de la grande région métropolitaine. Aussi, le Regroupement s’attend à une décision concertée pour un retour progressif et graduel des enfants en classe, et il demande de nouveau au gouvernement de présenter de façon claire et exhaustive dans quelles conditions spécifiques ce plan de retour pourra se réaliser.
Les parents comprennent tout le caractère exceptionnel de la situation mondiale causée par la pandémie de la COVID-19 : surtout, ils et elles sont aux premières loges pour en voir les impacts multiples dans nos quartiers et dans le quotidien de nos familles. La situation des écoles de la région métropolitaine comprend des facteurs de risque qui sont concentrés et importants, et qui se voient exacerbés en cette période de crise sanitaire.
Surpopulation dans les écoles, défavorisation et pauvreté, pénurie de personnels, entretien et hygiène dans des bâtiments scolaires vétustes, maîtrise de la langue française dans les familles immigrantes, besoins particuliers d’apprentissage et d’adaptation scolaire d’un nombre toujours grandissant d’élèves… Ces enjeux représentaient déjà de sérieux défis pour l’école public montréalaise et lavalloise, avant la pandémie du coronavirus. Le plan de retour en classe doit donc être accompagné d’un plan decommunication rigoureux, accessible et simple, afin de pouvoir bien transmettre à tous les enjeux, l’évaluation des risques, ainsi que les consignes, qu’elles soient pédagogiques ou de sécurité sanitaire.
Nous nous attendons ainsi à ce que la décision qui sera prise par la Direction de la santé publique, concernant la réintégration progressive des élèves dans les écoles de Laval et de Montréal, s’accompagne obligatoirement d’un support orchestré qui pourra remédier aux impacts de ce confinement prolongé : sur la santé mentale des enfants et des adultes, et sur la santé physique de tout le monde, sur la précarité des familles, ainsi que sur tous les besoins particuliers en suivi pédagogique, ceux qui étaient connus avant la fermeture des écoles et ceux qui se révéleront lors du retour en classe.
Ce support orchestré doit mettre en scène les organismes communautaires qui sont le filet social actuellement actif, des spécialistes de l’éducation, des spécialistes de la santé, incluant des psychologues et évidemment des sociologues permettant ainsi d’avoir une approche systémique essentielle dans les circonstances.
En ce sens, nous adhérons sans hésiter à la définition de la santé que nous donne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. » Dans une société comme la nôtre, de plus en plus métissée et pluriculturelle, l’école est un des derniers grands (sinon, le dernier…) dénominateurs communs communautaires qui peut y contribuer.
« Une société sans école, c’est une société sans vie », a dit un des membres de nos comités de parents. Une autre précise : « Actuellement, dans mon quartier, les parents craignent de sortir pour aller à l’épicerie. » Finalement, un autre a dit : « Soyons très, très vigilants, car le risque zéro n’existe pas ! » Il convient donc que le discours social soit en changement dès maintenant, afin de rassurer les parents de la grande région métropolitaine et de mettre en œuvre un plan concerté, à la fois clair, graduel et adapté, qui garantirait le soutien constant de nos enfants, de nos familles, ainsi que l’ensemble des intervenantes et intervenants scolaires.
Et si le retour doit se faire à géométrie variable, les moyens et les possibilités d’apprentissage et de réussite ne doivent pas être inéquitables. Il faut donc déjà prévoir des investissements majeurs afin que l’accès technologique aux enseignements et au support soit disponible pour tous, et que le réseau scolaire puisse avoir la souplesse de répondre à la nécessité de faire l’école à distance, puisque nous devrons inévitablement y avoir recours.
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RÉFÉRENCE :
Définition de la santé ⇒ Organisation mondiale de la Santé : https://www.who.int/fr/about/who-we-are/frequently-asked-questions
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À propos du Regroupement des comités de parents de la CSDL et de la CSDM
Comité de parents de la Commission scolaire de Laval (www.comitedeparentslaval.com) Comité de parents de la Commission scolaire de Montréal (www.cpcsdm.ca)
Le Regroupement des comités de parents de la CSDL et de la CSDM, c’est près de 1000 parents engagés qui représentent les familles de tous les élèves de leur commission scolaire respective, soit l’équivalent d’environ 17% de tous les élèves du Québec.